Dans un contexte économique où la recherche de rendements attractifs devient de plus en plus ardue, le marché obligataire kényan se distingue par son dynamisme et son potentiel de rentabilité. Avec une enveloppe globale dépassant les 25 milliards de dollars et des rendements moyens s’élevant à 17,4%, les obligations destinées au financement des infrastructures captivent une audience d’investisseurs de plus en plus large.
Lors de la dernière émission gouvernementale, visant à collecter 70 milliards de shillings kényans (environ 478,48 millions de dollars), l’appétit des investisseurs s’est manifesté de manière spectaculaire, les offres atteignant près de 289 milliards de KES, soit un montant quadruplant l’objectif initial. Cette surabondance de la demande témoigne de l’intérêt marqué pour ces instruments financiers, offrant un taux d’intérêt de 18,5% dans un environnement d’inflation contenue à 6,9% en janvier 2024, promettant ainsi une marge nette de 11,6%.
Les banques commerciales, détenant près de 45% des titres émis sur ce marché, et les gestionnaires de fonds actifs, en quête de rendements surpassant la moyenne de 16,5% observée sur les bons du Trésor kényans à 95 jours ces cinq dernières années, constituent les principaux acteurs de ces émissions. Ces obligations d’infrastructure, exemptées d’impôt, offrent une alternative séduisante par rapport aux autres catégories d’obligations, avec une performance de +9,5% sur 5 ans selon l’indice S&P Global Ratings, et un rendement moyen de 17,1% pour les obligations non échues, présentant une maturité moyenne inférieure à 9 ans.
La stabilité anticipée des taux directeurs de la Banque centrale kényane contribue également à renforcer la confiance des investisseurs dans ces titres. Dans un marché obligataire évalué à plus de 25 milliards de dollars, les obligations d’infrastructure se révèlent être un placement privilégié pour ceux à la recherche de rendements élevés et stables.
La Rédaction