La Banque centrale du Congo soutient que l’appréciation du franc congolais n’a pas freiné la collecte des recettes. À fin octobre 2025, le taux de change s’est établi à 2 447,87 CDF pour 1 USD (+14,1 % par rapport à fin septembre), tandis que les recettes ont atteint 23 727,7 milliards CDF pour des prévisions de 22 422,4 milliards, soit une plus-value de 1 305,7 milliards CDF.

Ce que montrent les chiffres de septembre et d’octobre

La BCC décrit une trajectoire similaire en septembre 2025 : 2 548,80 CDF pour 1 USD à la fin du mois, marquant une appréciation de 12,2 % par rapport à fin août. Les recettes publiques se sont alors inscrites à 21 881 milliards CDF, contre 20 512 milliards attendus, soit un supplément de 1 369 milliards CDF. L’institution y voit une plus-value par rapport aux prévisions budgétaires, dans un contexte de rafermissement de la monnaie nationale.

La banque émettrice indique vouloir diffuser, via ses canaux officiels, des données actualisées sur l’évolution des recettes depuis le renforcement du franc congolais, invitant le public à s’y référer.

Sur le plan institutionnel, le gouverneur de la BCC a été auditionné par la Commission économique et financière de l’Assemblée nationale au sujet de l’appréciation du franc face au dollar. Le président de cette commission, Guy Mafuta, a évoqué l’effet de mesures prudentielles :
« Cette appréciation spectaculaire est due à la stricte application d’une mesure prudentielle corrective prise par la BCC sur la réserve obligatoire en francs congolais des banques commerciales. Des mesures compensatoires sont prises pour assurer la stabilité du FC. »

— M. MASAMUNA