Le ministre des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC), Kizito Pakabomba, a récemment pris part à des rencontres stratégiques à New York, dans l’objectif de renforcer les partenariats économiques entre son pays et les États-Unis, notamment autour des minéraux dits critiques. Ces minéraux, comprenant le cobalt, le lithium et le cuivre, occupent une place centrale dans la transition énergétique mondiale et représentent une opportunité significative pour la RDC.
Le cobalt, par exemple, qui est essentiel à la fabrication des batteries de véhicules électriques, positionne la RDC comme un fournisseur incontournable. À elle seule, la RDC représente près de 70 % de la production mondiale de cobalt, un chiffre qui attise l’intérêt des investisseurs américains soucieux d’assurer des chaînes d’approvisionnement stables et diversifiées.
Des échanges avec des acteurs influents
En parallèle, le ministre a également assisté à une réunion à laquelle participaient, outre le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, des personnalités américaines de premier plan comme José W. Fernandez, Sous-secrétaire d’État américain chargé de la croissance économique, de l’énergie et de l’environnement. À cette rencontre étaient également présents Guy-Robert Lukama Nkunzi, Président du Conseil d’Administration de la Gécamines, ainsi qu’une délégation de Buenassa. Cet événement a souligné l’intérêt des deux pays pour une coopération renforcée dans le secteur minier, avec un accent particulier sur les enjeux environnementaux et économiques liés à l’exploitation durable des ressources naturelles.
Lors de cette mission à New York, Kizito Pakabomba a participé à plusieurs événements de haut niveau. Parmi ceux-ci, une séance de travail organisée par Foreign Policy en partenariat avec la société Buenassa, où il a échangé avec des personnalités influentes telles que Reta Jo Lewis, Présidente de l’Export-Import Bank des États-Unis. Ces échanges ont permis d’explorer des pistes de collaboration pour soutenir le développement des infrastructures minières et industrielles en RDC.
Un potentiel de croissance économique indéniable
La RDC se positionne ainsi comme un acteur crucial pour répondre aux besoins croissants du marché mondial en ressources minières stratégiques. Le secteur minier représente environ 25 % du PIB du pays et contribue pour plus de 85 % aux exportations nationales. Les discussions entre la RDC et les États-Unis pourraient se traduire par des investissements accrus, créant de nouvelles opportunités économiques, notamment en termes d’emplois et d’infrastructures.
Selon des estimations récentes, le marché mondial du cobalt pourrait croître de 6 % à 8 % par an d’ici 2030, une dynamique qui pourrait bénéficier directement à la RDC, à condition de renforcer ses capacités de production et d’exportation. Les partenaires américains se montrent particulièrement intéressés par la mise en place de chaînes de valeur plus efficaces, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des sources d’approvisionnement asiatiques.
En conclusion, la participation active de Kizito Pakabomba à ces rencontres à New York témoigne de la volonté de la RDC de s’insérer pleinement dans les grands débats internationaux sur la transition énergétique et d’attirer davantage d’investissements étrangers pour le développement de son secteur minier.