En 2024, le secteur de l’exploration minière en Afrique a enregistré des flux financiers atteignant 1,3 milliard de dollars, soit environ 10 % d’un total mondial de 12,5 milliards de dollars. Cette légère baisse de 1 % par rapport à l’exercice précédent intervient dans un contexte où le continent, riche en or et en minéraux critiques, continue d’attirer des capitaux malgré des conditions de marché parfois complexes.

La République démocratique du Congo se distingue avec 130,7 millions de dollars investis, dont 71,5 millions dédiés à l’exploration du cuivre, s’appuyant sur d’importantes réserves qui lui confèrent une position de leader dans l’approvisionnement en cuivre et cobalt citeturn0search5. En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a mobilisé 122,1 millions de dollars, renforçant son attractivité pour l’exploration aurifère et d’autres minéraux . D’autres pays, comme le Ghana (106 millions), la Tanzanie (104,4 millions), le Mali (72 millions) et le Sénégal (58,5 millions), affichent quant à eux des investissements variés, révélant ainsi des disparités liées aux environnements politiques et aux infrastructures disponibles.

Ces différences reflètent les obstacles liés aux cadres réglementaires et aux incertitudes politiques qui freinent l’afflux de capitaux dans certaines juridictions, alors même que le continent produit la plus grande part mondiale d’or et détient près de 30 % des réserves mondiales de minéraux essentiels . Malgré ce recul léger, le potentiel de développement reste important pour les pays capables de proposer un cadre stable et transparent aux investisseurs.

En somme, bien que la tendance globale des investissements en exploration minière affiche une légère diminution, l’Afrique continue d’offrir des perspectives de croissance grâce à ses abondantes ressources naturelles et à des politiques susceptibles de favoriser un meilleur environnement économique.

— M. MATUVOVANGA