En février 2024, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a démontré son habileté à naviguer sur le marché financier local en captant avec succès 39,2 millions USD grâce à des émissions de Bons du Trésor Indexés (BTI). Ces opérations financières stratégiques ont été réparties sur deux sessions distinctes d’émission, reflétant une approche proactive de la gestion de la trésorerie nationale.
La première session d’adjudication, datée du 27 février 2024, a permis au Trésor Public de lever 31,50 millions de dollars pour des bons à six mois, bénéficiant d’un taux moyen pondéré de 10,135%. Cette émission a vu un taux de couverture de 63,00 %, témoignant de l’intérêt soutenu des investisseurs malgré les défis économiques.
Dans une démarche parallèle, le Trésor a réussi à lever 21,5 milliards de Francs congolais (CDF) à travers des bons indexés pour une maturité de trois mois, attirant un taux moyen pondéré de 27,733%. Le taux de couverture pour cette seconde émission a été de 35,83%, illustrant la variabilité du marché et l’adaptabilité de la stratégie gouvernementale.
Concernant les obligations de remboursement, l’exécution du plan de trésorerie jusqu’au 23 février 2024 a révélé un montant significatif de 188,2 milliards de Francs congolais (CDF) attribué au titre des Obligations du Trésor. Ces chiffres reflètent les efforts continus du gouvernement pour maintenir une gestion financière rigoureuse.
Les émissions de BTI et d’Obligations du Trésor constituent des outils cruciaux pour le Gouvernement de la RDC, lui permettant de pallier les déficits de mobilisation des recettes publiques. Cette stratégie est d’autant plus pertinente que les régies financières ont enregistré une performance améliorée, en partie grâce à la hausse des prix des produits miniers, un secteur clé pour l’économie congolaise.
Pour l’année 2024, l’objectif du gouvernement est ambitieux : capter 850 milliards de Francs congolais (CDF), soit plus de 314 millions de dollars en recettes exceptionnelles. Cette projection témoigne de la confiance du gouvernement dans sa capacité à générer des fonds supplémentaires pour soutenir ses politiques et programmes, malgré un environnement économique complexe.
LA RÉDACTION