La distribution des 6 000 tonnes de maïs du Service National a repris à Mbuji-Mayi ce lundi 30 septembre. Après une brève suspension, la vente a été relancée dans l’après-midi sous la supervision du général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwit. Le prix du sac de 25 kg reste fixé à 82 500 francs congolais. Les mesures de sécurité ont été renforcées, avec la présence des forces de l’ordre pour éviter toute perturbation.
L’annonce de la reprise des ventes a attiré une foule considérable. Des centaines de ménagères se sont précipitées aux dépôts pour se procurer du maïs, une denrée de base dont la demande ne cesse de croître. Certaines femmes, déterminées à garantir leur achat, ont même passé la nuit près des points de vente.
Une flambée des prix sur le marché
La suspension temporaire des ventes, intervenue samedi 28 septembre, a immédiatement entraîné une augmentation du prix de la mesurette sur les marchés locaux. En l’espace de 24 heures, le prix de cette unité de vente est passé de 5 000 à 7 000 francs congolais, créant ainsi une pression supplémentaire sur les ménages à faible revenu.
L’un des dépôts, situé dans le quartier « M-Tshia » à proximité du marché Bakuadianga, a été la cible d’une attaque par un groupe de jeunes le samedi précédent. Ces derniers, mécontents de la hausse des prix, réclamaient une réduction du coût du sac de maïs. Face à ces événements, le Service National avait alors suspendu temporairement la distribution pour des raisons de sécurité.
Le commandant de la base logistique du Grand Kasaï, Félicien Mulonge, avait précisé que cette suspension visait à calmer la situation et à éviter des troubles supplémentaires. La reprise rapide de la vente vise donc à stabiliser les prix et à répondre aux besoins croissants des habitants de la région.
Les enjeux économiques autour du prix du maïs
Le maïs étant une denrée essentielle dans le panier de consommation des ménages congolais, les fluctuations de son prix ont un impact direct sur le pouvoir d’achat. Avec un prix stable à 82 500 francs congolais par sac, les autorités cherchent à éviter une inflation supplémentaire qui pourrait aggraver la situation économique déjà fragile de la région.
En parallèle, l’offre limitée de 6 000 tonnes de maïs met en lumière la nécessité pour le Service National d’anticiper une gestion plus stratégique des stocks. Une approche plus rigoureuse permettrait de mieux contrôler l’offre et ainsi d’éviter des hausses soudaines des prix sur les marchés locaux.