Les régies financières de la République Démocratique du Congo (RDC) ont enregistré une performance remarquable en juin 2024, dépassant de 30,4 % le plafond des assignations prévues pour cette période. Cette information provient des données publiées par la Banque Centrale du Congo (BCC), qui indiquent un taux de réalisation de 130,4 % par rapport aux prévisions.
Des recettes fiscales en forte progression
Les recettes fiscales, gérées par la Direction générale des impôts (DGI), ont atteint 689,1 milliards de Francs congolais (CDF), contre des prévisions de 581,5 milliards de CDF. Cette hausse significative s’explique par une meilleure collecte des impôts directs et indirects.
Performances douanières et administratives
La Direction générale des douanes et accises (DGDA) a collecté 455,8 milliards de CDF, malgré des prévisions initiales de 528,3 milliards de CDF, montrant une légère baisse par rapport aux attentes. En revanche, les recettes administratives, domaniales, judiciaires et de participations, sous la supervision de la Direction générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD), ont atteint 399,5 milliards de CDF, dépassant les prévisions mensuelles fixées à 335,7 milliards de CDF.
Analyse des dépenses publiques
Les dépenses publiques ont affiché une sous-consommation de 4 %, atteignant 1 912,1 milliards de CDF. Parmi ces dépenses, les salaires des agents et fonctionnaires de l’État ont connu un dépassement de 6 %, totalisant 712,6 milliards de CDF, en raison du paiement des arriérés des mois précédents.
Intérêts sur la dette et frais de fonctionnement
Les intérêts sur la dette publique se sont élevés à 34,2 milliards de CDF, contre une prévision de 23,3 milliards de CDF, soit un dépassement de 47 % principalement dû au service de la dette extérieure. Les frais de fonctionnement des institutions et ministères, ainsi que les subventions, ont respectivement sous-consommé de 40,1 % et 19 %, avec des décaissements de 277,8 milliards de CDF et 134,5 milliards de CDF.
Dépenses en capital
Les dépenses en capital ont été exécutées avec un dépassement de 31,1 %. Sur une programmation de 264,1 milliards de CDF, les décaissements ont atteint 346,2 milliards de CDF, reflétant un engagement accru dans les investissements publics.
M.MATUVOVANGA