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Recettes fiscales en RDC : 1.328 milliards de CDF grâce à la DGI et la DGDA

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Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a collecté 1.621,0 milliards de Francs congolais (CDF) en recettes publiques au 27 novembre 2024, un montant équivalant à 569,1 millions de dollars américains. Selon les données fournies par la Banque Centrale du Congo, cela représente 64,2 % de l’objectif prévu de 2.525,7 milliards de CDF. Ces résultats, bien qu’encourageants, mettent en lumière la nécessité de redoubler d’efforts pour combler l’écart restant.

Les administrations fiscales dominent largement la collecte des revenus, avec 1.328,3 milliards de CDF, soit une part significative des recettes totales. La Direction Générale des Impôts (DGI) a contribué à hauteur de 881,9 milliards de CDF, tandis que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a ajouté 446,4 milliards de CDF. Ces chiffres soulignent le rôle central de ces deux entités dans le financement des dépenses publiques.

Par ailleurs, les recettes non fiscales, supervisées par la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de Participation (DGRAD), se sont élevées à 292,7 milliards de CDF. Bien que ces ressources soient stratégiques, leur niveau actuel demeure en dessous des attentes, indiquant un potentiel inexploité dans ce domaine.

Les défis budgétaires auxquels le pays est confronté ne se limitent pas à la simple mobilisation des revenus. L’augmentation des dépenses publiques, notamment les charges salariales et les dépenses exceptionnelles, exerce une pression considérable sur les finances nationales. Ces contraintes appellent une gestion plus rigoureuse des ressources disponibles et une lutte renforcée contre les pratiques de fraude fiscale, identifiées comme un frein majeur à une collecte efficace.

Face à cette situation, des initiatives sont en cours pour améliorer les performances fiscales. Le Gouvernement mise sur une série de réformes visant à moderniser les outils de collecte, renforcer la transparence et élargir l’assiette fiscale. L’adoption de nouvelles technologies, combinée à des campagnes de sensibilisation sur les obligations fiscales, pourrait contribuer à un meilleur respect des exigences fiscales par les contribuables.

Dans le même temps, une collaboration accrue avec des institutions financières internationales est envisagée pour apporter un soutien technique et financier. Ces partenariats pourraient permettre à la RDC de bénéficier de ressources supplémentaires et d’une expertise en matière de gestion budgétaire, offrant ainsi une marge de manœuvre pour répondre aux défis actuels.

Ces efforts, bien que prometteurs, doivent être soutenus par une volonté politique forte et une discipline budgétaire stricte. La nécessité de maîtriser les dépenses et d’optimiser la gestion des fonds publics reste au centre des priorités pour garantir la stabilité économique à long terme.

Peter MOYI

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