Dans une révélation significative sur la santé financière de la République Démocratique du Congo (RDC), des données récentes divulguées par la Banque Centrale du Congo illuminent les performances économiques du pays entre le 22 et le 29 mars 2024. L’état des finances publiques montre une mobilisation impressionnante des recettes à hauteur de 1.851,6 milliards de francs congolais (CDF), dominée par les contributions des régies financières évaluées à 1.490,2 milliards de CDF.
Une collecte de fonds efficace malgré les défis économiques
Les efforts conséquents des institutions financières étatiques dans la collecte des recettes ont été particulièrement notables. La Direction Générale des Impôts (DGI) a joué un rôle de premier plan en amassant 671,6 millions de CDF, suivie de près par la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) avec 478,8 millions de CDF, et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DGRAD) ayant contribué à hauteur de 339,8 millions de CDF.
Contraste avec les dépenses publiques
Côté dépenses, l’État a enregistré des sorties de fonds totalisant 1.917,2 milliards de CDF, principalement affectées aux salaires des fonctionnaires et agents publics, représentant 910,2 milliards de CDF. Les dépenses restantes ont été allouées au fonctionnement des institutions et ministères ainsi qu’aux rétrocessions, soulignant une gestion prudente et stratégique des ressources financières.
Perspective annuelle et déficit budgétaire
À l’échelle annuelle, au 29 mars 2024, le bilan financier fait état de recettes cumulées de 5.719,1 milliards de CDF contre des dépenses s’élevant à 5.755,4 milliards de CDF, révélant un déficit budgétaire modeste de 36,3 milliards de CDF. Cette situation témoigne de la délicate équation financière à laquelle le gouvernement fait face dans sa quête d’équilibre budgétaire.
Le marché des obligations du Trésor en plein essor
Sur le marché des capitaux, la RDC a démontré une capacité remarquable à attirer des investissements. L’émission de Bons du Trésor à six mois a vu une demande robuste, avec des souscriptions bancaires atteignant 85,0 millions USD contre une offre de 30,0 millions USD, traduisant un taux de couverture exceptionnel de 283,3%. Le Trésor a finalement retenu 60,0 millions USD, affichant un taux moyen pondéré de 10,583%.
En conclusion, les performances financières de la RDC soulignent une gestion fiscale rigoureuse et une capacité croissante à mobiliser des ressources internes. Ces résultats mettent en lumière les défis et les opportunités auxquels le pays est confronté dans un contexte économique mondial en constante évolution.
Rédigé par L’Éditorial