Lors de la 7e édition du sommet « Choose France« , le gouvernement français a lancé une campagne d’attraction envers les investisseurs étrangers du secteur des batteries. Cette démarche vise à renforcer la chaîne d’approvisionnement nationale en batteries pour véhicules électriques (VE) et à réduire la dépendance de la France vis-à-vis de la Chine. L’un des points forts de cet événement a été la présentation du projet Electro Mobility Materials Europe (EMME) de la société suisse KL1, d’une valeur de 300 millions d’euros. KL1 prévoit de produire annuellement 20 000 tonnes de nickel et 1 500 tonnes de cobalt à partir de 2028, ce qui couvrirait entre 20 et 30% des besoins de la France en ces métaux.
« Choose France » : 2 milliards d’euros investis dans les batteries, quel impact sur l’emploi ?
Emmanuel Macron poursuit sa stratégie visant à attirer les plus grands dirigeants étrangers en France. Le plan « Choose France » 2024 prévoit 56 projets et 15 milliards d’euros d’investissements, dont 2,1 milliards dans les batteries, tant pour les VE que pour les avions. Quels enjeux pour l’industrie automobile, notamment en termes d’emplois ?
Sous le nom de code « Choose France« , Emmanuel Macron et plusieurs membres du gouvernement ont accueilli, pour la septième année consécutive, quelque 180 dirigeants étrangers et français au château de Versailles, dans le but de les convaincre d’investir en France. Ce sommet « Choose France » 2024 est déjà qualifié d’édition record depuis son lancement en 2018, avec plus de 15 milliards d’investissements prévus dans le pays pour un total de 56 nouveaux projets d’installation ou d’extension de sites en France, selon l’Élysée. Ces investissements pourraient générer de nombreux emplois.
Investir pour les véhicules électriques
Aux côtés des secteurs bancaire, de la santé et de l’IA (intelligence artificielle), l’automobile n’est pas en reste. Après quatre projets de méga-usines de batteries pour VE approuvés lors de précédentes éditions de « Choose France », comme l’installation du fabricant taïwanais Prologium à Dunkerque en 2023, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé un total de 2,1 milliards d’euros cumulés de nouveaux investissements dans la décarbonation, c’est-à-dire pour la fabrication de batteries de voitures électriques et d’avions.
Dans le domaine des batteries pour VE, l’entreprise suisse KL1 envisage d’installer un site industriel de raffinage de nickel, utilisé pour fabriquer les composants des cellules de batteries, en Nouvelle-Aquitaine, près de Blanquefort. Ce projet, représentant un investissement d’environ 300 millions d’euros, devrait démarrer en 2027 et créer environ 200 emplois.
Un autre projet similaire pourrait voir le jour dans les Hauts-de-France, selon Le Figaro. Le français Axens et le chinois Hunan Changyuan Lico semblent envisager un investissement de plus de 600 millions d’euros dans une usine de production de matériaux actifs pour cathode, utilisés dans la composition des batteries de voitures électriques. Ce projet pourrait créer jusqu’à 600 emplois à terme. L’Élysée n’a pas encore confirmé ces informations.