Kinshasa, Lepoint.cd – Le marché du cuivre traverse une période incertaine, tiraillé entre des perspectives économiques mitigées en Chine et l’impact d’un dollar américain toujours solide. Bien que les premières heures de la séance aient laissé entrevoir une tendance positive, les gains enregistrés par les métaux de base, dont le cuivre, se sont rapidement évaporés.
En Chine, les récentes données sur l’industrie manufacturière révèlent une croissance pour un troisième mois consécutif. Cependant, le rythme de cette reprise semble s’essouffler, un signe que les efforts déployés pour stimuler l’économie atteignent leurs limites. Ce ralentissement pourrait influencer directement la demande mondiale de cuivre, sachant que le géant asiatique représente une part significative de la consommation globale de ce métal stratégique.
Dans le même temps, la force du dollar américain pèse lourdement sur le marché des matières premières. Avec une année 2024 marquée par une performance remarquable, la devise américaine continue de jouer son rôle de valeur refuge, rendant les métaux moins attractifs pour les investisseurs internationaux. Ce contexte est renforcé par les anticipations prudentes autour de la politique monétaire américaine. Les opérateurs financiers, qui espéraient initialement des réductions rapides des taux d’intérêt, ajustent désormais leurs attentes à un scénario plus mesuré.
Le cuivre, souvent considéré comme un baromètre de l’économie mondiale, peine à trouver une direction claire. Les acteurs du marché surveillent de près l’évolution des politiques économiques et monétaires, tout en gardant un œil attentif sur les décisions à venir des grandes puissances économiques. Si aucun choc majeur ne survient, les cours pourraient rester proches de ceux observés à la fin de l’année 2023, reflétant un équilibre fragile entre offre et demande.
Dans ce climat d’incertitude, les marchés continuent d’évoluer au gré des annonces et des ajustements économiques. Reste à savoir si les prochains mois permettront au cuivre de reprendre de la hauteur ou si le métal devra encore s’adapter à des vents contraires.
— Peter MOYI