Une délégation de députés du Parlement européen a été informée dimanche, lors d’une réunion au ministère du Commerce extérieur, des pillages de minerais en République démocratique du Congo (RDC), identifiés comme l’une des principales causes de l’instabilité dans l’est du pays.
Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a déclaré que depuis plus de 30 ans, le Rwanda, par l’intermédiaire de mouvements armés tels que le M23, qu’il soutient en hommes, équipements et logistique, pille les minerais de la RDC, qualifiés de « minerais de sang », qu’il exporte en toute impunité.
Le chef de la délégation des députés européens, Thierry Mariani, a annoncé que le mémorandum d’entente sur les minerais stratégiques, signé entre l’Union européenne et le Rwanda, devrait être annulé en raison de l’absence de traçabilité réelle et du fait que ces minerais proviennent de zones de conflit.
Le ministre Paluku a plaidé pour que tous les minerais exportés par le Rwanda soient déclarés « minerais de sang » et que les unités rwandaises ne soient plus acceptées dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU.
La délégation européenne, accompagnée du chercheur Freddy Mulumba, engagé contre la balkanisation de la RDC, a fermement condamné les violations graves du droit international humanitaire par le Rwanda, à travers son armée (RDF) et ses supplétifs du M23 au Nord et au Sud-Kivu.
Cette situation met en lumière les défis persistants liés à l’exploitation illégale des ressources naturelles en RDC et les implications pour la stabilité régionale.
— Peter MOYI






