Hydro-Link, filiale de Symbion Power, a signé un accord préliminaire avec la RDC pour construire une ligne électrique de 1 160 km reliant des sites hydroélectriques angolais aux zones minières de cuivre et de cobalt. L’infrastructure vise 1 200 MW pour une région où de nombreuses mines tournent encore au diesel faute d’un réseau fiable.
Financement et retombées industrielles
Le coût total est estimé à 1,5 milliard USD. Hydro-Link prévoit de couvrir 70 % par un emprunt auprès de la US Development Finance Corporation (DFC), avec des appuis de l’US Trade and Development Agency (USTDA) pour les études et de l’US Export-Import Bank pour les crédits à l’export. Plus de 30 % des contrats (câbles, isolateurs, équipements) doivent revenir à des fournisseurs américains. Le PDG, Paul Hinks, inscrit le projet dans la politique “America First”.
Le consortium réunit le groupe suisse Mitrelli pour l’exécution et Sargent & Lundy pour la conception technique. Cette interconnexion s’insère dans le dialogue Kinshasa–Washington autour d’un pacte combinant minerais, infrastructures et sécurité afin d’attirer l’investissement privé américain en RDC.
Hydro-Link avait déjà paraphé en juin 2025 un protocole d’accord avec l’Angola pour évacuer l’électricité issue de la centrale de Lauca et d’autres installations vers Kolwezi, avec une mise en service visée à l’horizon 2029. L’objectif est d’alimenter en base la province minière et de réduire la dépendance aux générateurs sur site, coûteux en carburant et en maintenance.
Selon le ministère congolais des Mines, le déficit énergétique du secteur — où opèrent Ivanhoe Mines, Glencore et CMOC Group — atteint au minimum 1 500 MW. L’apport attendu de 1 200 MW couvrirait l’essentiel de l’écart, améliorerait les facteurs de charge des usines, abaisserait les coûts unitaires et stabiliserait la production exportée. Le tracé de 1 160 km doit aussi renforcer l’intégration énergétique régionale en connectant des capacités hydroélectriques angolaises à la demande industrielle congolaise.
— M. KOSI
