À Kolwezi, au cœur de la province du Lualaba, une récente réunion orchestrée par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) a mis en lumière les préoccupations des entrepreneurs locaux. Cette rencontre s’inscrit dans une série de discussions engagées par l’ANAPI pour réviser et potentiellement améliorer le Code des investissements en vigueur.
Les entrepreneurs de la région, représentant une diversité de secteurs, ont partagé ouvertement les obstacles qu’ils rencontrent, en particulier la pression fiscale. Un des participants a exprimé sa frustration : « On arrive avec un capital initial, mais les taxes absorbent une grande partie de nos fonds disponibles. » Cette situation souligne une difficulté majeure : la gestion et l’optimisation fiscale restent un casse-tête pour ceux qui investissent et entreprennent.
Au-delà des plaintes sur la fiscalité, un autre sujet préoccupant était l’accès à l’information pertinente. Anthony Nkinzo, directeur général de l’ANAPI, a admis que tant le secteur public que le privé avaient des progrès à faire dans la diffusion et la réception des informations nécessaires à la bonne gestion d’une entreprise. Il a souligné que « l’accès à des informations de qualité est crucial pour que le secteur privé puisse prendre des décisions éclairées.«
L’ANAPI a également utilisé ce forum pour sensibiliser les entrepreneurs à l’importance de la formalisation de leurs activités. La régularisation juridique et fiscale des entreprises est présentée comme un passage obligé pour bénéficier pleinement des avantages du Code des investissements.
Depuis son adoption, il y a vingt ans, le Code des investissements a certes offert des avantages notables, comme des exonérations fiscales et des facilités de transfert de fonds, mais il n’a pas pleinement atteint les résultats attendus. Cela a mené l’ANAPI, en collaboration avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC), à envisager des révisions pour rendre le Code plus adapté aux réalités économiques actuelles.
La série de réunions dans des villes clés comme Lubumbashi et maintenant Kolwezi fait partie d’une initiative plus large visant à recueillir des avis directs des acteurs économiques sur le terrain, ce qui devrait guider les futures politiques d’investissement et renforcer le climat des affaires au Congo.
Équipe éditoriale, LePoint.cd