Par Mitterrand Masamuna, Journaliste économique
Dans une décision marquante qui a secoué les sphères économiques de la République Démocratique du Congo (RDC), la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a récemment modifié sa gouvernance, avec des répercussions notables pour l’avenir du pays. Cette réforme substantielle a été adoptée lors d’assises historiques présidées par Albert Yuma Mulimbi, président sortant de la FEC, et elle a considérablement étendu la durée du mandat présidentiel au sein de l’organisation, passant de 3 à 4 ans.
Les modifications apportées aux statuts de la FEC, en vigueur depuis le début du mois d’octobre 2023, ont été soumises à des débats approfondis au cours de ces assises, et elles sont désormais ancrées dans la nouvelle réalité de cette organisation patronale. Le but de ces changements est de moderniser la FEC et de répondre plus efficacement aux besoins de ses membres, dans un souci d’inclusivité et d’efficacité.
Parmi les révisions notables, la FEC a introduit des changements majeurs dans ses statuts, touchant plusieurs aspects clés de son fonctionnement. D’abord, une nouvelle catégorie de membres, les membres associés, a été créée, et de nouvelles tranches de cotisation ont été instaurées pour les Très Petites Entreprises (TPE). Cela vise à élargir la base des adhérents de la FEC et à mieux refléter la diversité du monde des affaires en RDC.
La composition de l’Assemblée Générale Ordinaire et Extraordinaire a également été modifiée, de même que les procédures de désignation du Président du Conseil d’Administration, y compris les critères d’éligibilité et le mode de scrutin. Cette réforme renforce la démocratie interne de la FEC et garantit que les dirigeants sont choisis de manière transparente.
L’une des mesures les plus notables est l’extension du mandat du Président du Conseil d’Administration de 3 à 4 ans, avec la possibilité d’un seul renouvellement. Cette décision renforce la stabilité au sein de la FEC et offre un horizon plus long pour la mise en œuvre des politiques et des réformes. De plus, le mode d’élection du Président national de la Fédération a été modifié, privilégiant le consensus sous la supervision de la Commission des sages. En cas d’absence de consensus, un Comité électoral ad hoc sera mis en place pour organiser les élections, et le candidat élu sera soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale.
Ces changements substantiels découlent du programme de « Renaissance » initié par le Président Albert Yuma Mulimbi après sa réélection en novembre 2020. Ce programme ambitieux vise à moderniser la FEC pour qu’elle réponde aux besoins actuels du monde des affaires en RDC.
Le Président de la FEC a souligné : « Les bases de l’ambitieux chantier de modernisation de la Fédération ont été posées dans le cadre du projet de « Renaissance ». Ce qui a amené la nécessité de la modification des Statuts révisés et coordonnés de 2011 et de l’adoption du Règlement d’ordre intérieur de la Fédération qui complète et clarifie les points prévus dans les statuts de la Fédération et en règlemente les points non prévus.«
En conclusion, cette réforme d’envergure marque un tournant significatif pour la FEC, témoignant de sa volonté de s’adapter aux réalités du monde des affaires en RDC. Elle pose les fondations d’une FEC plus moderne, démocratique et résiliente. La prochaine Assemblée générale élective, prévue à la fin du mois de novembre en cours, sera le moment crucial pour désigner le successeur d’Albert Yuma Mulimbi et pour consolider ces réformes au sein de l’organisation patronale.
Par Mitterrand Masamuna, Journaliste économique