Une entreprise publique chargée des travaux routiers a initié une démarche auprès d’une institution religieuse pour obtenir l’autorisation d’emprunter temporairement une portion de son domaine. Cette mesure vise à permettre l’installation d’une déviation pendant l’exécution des travaux de la rocade sud‐ouest à Kinshasa. Dans le cadre de cette opération, l’utilisation d’un segment de la concession de l’Église Kimbanguiste a été proposée pour faciliter l’intervention dans la zone urbaine concernée.
Les études réalisées il y a une dizaine d’années ont permis d’élaborer un tracé s’étendant sur 63 kilomètres, reliant l’avenue Ndjoku, dans la commune de la N’sele, à l’entrée de Lutendele à Mont Ngafula, en passant par Kimbaseke. Ce projet routier, qui prévoit de desservir à la fois des secteurs périurbains et urbains, s’inscrit dans un programme d’amélioration de la mobilité en capitale. Les travaux devraient permettre, selon certaines estimations, une augmentation de la capacité de circulation de l’ordre de 20 % et une réduction des temps de trajet quotidiens d’environ 15 %, contribuant ainsi à une meilleure répartition du trafic.
L’Agence Congolaise des Grands Travaux a précisé que la demande d’autorisation auprès de l’Église Kimbanguiste répond à un ajustement organisationnel lié à un retard dans la transmission de l’information initiale. Les responsables ont assuré que la solution envisagée, de nature temporaire, n’entraînera aucune modification permanente de la concession située en bordure du fleuve Congo. Par ailleurs, des données économiques récentes indiquent que l’investissement dans ce type d’infrastructure représente environ 0,5 % du produit intérieur brut régional, reflétant ainsi l’importance des ressources mobilisées pour moderniser le réseau routier de Kinshasa.
Le ministre des Infrastructures et Travaux publics a effectué une visite sur l’ensemble du parcours, mesurant personnellement l’avancée des travaux le long des 63 kilomètres prévus. Cette inspection a confirmé la progression régulière du chantier, qui s’inscrit dans une stratégie globale d’amélioration des conditions de déplacement dans la métropole.
— M. KOSI