Dans un mouvement de solidarité internationale remarquable, l’Europe se positionne en première ligne dans l’apport d’aides à l’Ukraine, naviguant à travers les méandres politiques et économiques avec une résolution inébranlable. Le 12 mars, l’Assemblée nationale française a marqué un tournant significatif en adoptant massivement un accord bilatéral d’envergure, signé le 16 février par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, scellant un partenariat décennal doté d’un fonds de soutien militaire s’élevant à 3 milliards d’euros pour l’année en cours.
Cette initiative s’inscrit dans un élan plus vaste au sein de l’Union européenne, qui a convenu le 1er février d’un programme de secours de 50 milliards d’euros. Ce geste, malgré les hésitations initiales provoquées par l’opposition du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, illustre la capacité de l’UE à surmonter les divergences pour répondre à l’urgence de la situation ukrainienne. Il est à noter que la Hongrie, initialement réfractaire, n’était pas isolée dans sa réticence à soutenir financièrement l’Ukraine, comme l’a souligné la position du Slovaque Robert Fico, favorisant l’aide humanitaire au détriment du support militaire.
Selon les données de l’Institut d’économie de Kiel, l’Union européenne, incluant les contributions de ses membres tels que la France, s’impose comme le principal bailleur de fonds de Kyiv, avec un total cumulé de 85 milliards d’euros, devançant ainsi les États-Unis et leurs 67,7 milliards d’euros d’aides, principalement à caractère militaire.
La France, pour sa part, se positionne au 15e rang des donateurs, avec une enveloppe de 1,8 milliard d’euros allouée entre janvier 2022 et janvier 2024, privilégiant les aides financières (800 millions d’euros) et militaires (640 millions d’euros).
L’analyse de ces contributions à l’échelle du PIB des pays donateurs révèle des engagements proportionnellement significatifs de la part de petites économies européennes. L’Estonie, avec 3,6 % de son PIB alloué à l’aide bilatérale, suivi par le Danemark (2,4 %) et la Lituanie (1,5 %), démontre une solidarité remarquable. À titre de comparaison, l’effort américain représente 0,3 % de son PIB, soulignant la variabilité des engagements en fonction de la taille économique des pays.
Cet ensemble de mesures reflète la complexité et la profondeur de l’engagement international envers l’Ukraine, illustrant une volonté collective de soutenir ce pays face aux défis actuels. L’Europe, en particulier, témoigne d’une unité et d’une résolution qui transcendent les clivages internes, affirmant son rôle de pilier dans la stabilisation régionale et le soutien à la démocratie.
Par L’ÉDITORIAL