Le Cadastre Minier (CAMI) a occupé le devant de la scène à la 6ᵉ édition du Katanga Business Meeting, qui s’est tenue du 14 au 16 mai à Kolwezi. Parmi 120 exposants, 25 intervenants et près de 2 000 visiteurs, répartis sur 10 000 m² de stands, CAMI a présenté ses nouvelles plateformes numériques pour simplifier l’octroi des permis et fiabiliser les données du secteur.

La valeur du secteur extractif se mesure aux chiffres : il contribue pour 13,8 % au produit intérieur brut et assure environ 24,8 % des emplois nationaux. Devant ces défis, CAMI revendique son statut de guichet unique, conciliant exigences administratives et attentes des investisseurs.

La cartographie des gisements reste un chantier essentiel. À peine 20 % du territoire national figure sur les cartes officielles, des relevés datant parfois de plus de 70 ans. Pour rattraper ce retard historique, l’État congolais a lancé une vaste opération de géomatique, confiée à Xcalibur Smart Mapping, initialement centrée sur le Haut-Katanga.

« Nous voulons accélérer la délivrance des titres miniers et garantir une meilleure traçabilité », a insisté Professeur Cim’s Mulungulungu, directeur juridique de CAMI, lors de la table ronde sur les mines responsables. Les médias locaux ont largement relayé cet appel à un encadrement renforcé des exploitations artisanales, gage selon lui de partenariats internationaux plus solides.

Les priorités pour 2025 sont claires : poursuivre la numérisation des données, veiller à la transparence des procédures et consolider la confiance des investisseurs. La dynamique engagée à Kolwezi illustre la volonté d’ancrer le secteur minier congolais dans une logique de rigueur et d’innovation.
— Peter MOYI