Le gouvernement congolais a récemment approuvé une révision du Code des Assurances, marquant une étape importante dans l’évolution du secteur dix ans après sa libéralisation. Cette mise à jour vise à corriger certaines erreurs techniques et à introduire des innovations pour renforcer le rôle du secteur dans l’économie nationale.
Parmi les principales modifications, l’intégration de la micro-assurance est notable, visant à élargir l’accès aux services d’assurance pour les populations à faibles revenus. Cette initiative s’inscrit dans la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière 2023-2028, qui ambitionne de porter le taux d’inclusion financière de 38,5 % en 2022 à 65 % d’ici 2028.
Le projet de loi prévoit également l’adoption des technologies numériques pour moderniser le secteur, la diversification des moyens de paiement des primes, le renforcement de la protection des droits des assurés, et la création de la Direction Générale des Assurances pour superviser les assurances obligatoires et gérer les fonds de garantie.
Depuis la libéralisation du marché en 2015, le secteur des assurances en RDC a connu une croissance significative. Les primes d’assurance ont augmenté de 428 %, passant de 66,75 millions USD en 2018 à 352,15 millions USD en 2024. L’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) vise désormais à atteindre un marché de 500 millions USD d’ici 2025 et à dépasser le milliard de dollars à l’horizon 2028.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, souligne que ces réformes alignent le secteur des assurances congolais sur les normes internationales, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et des assurés. L’objectif est de créer un environnement propice à la croissance économique et à la protection sociale, en particulier pour les populations les plus vulnérables.
— M. MATUVOVANGA