En mai 2024, les dépenses publiques en République Démocratique du Congo (RDC) ont atteint un niveau record de 3.111,2 milliards de CDF, enregistrant ainsi une augmentation significative par rapport au mois précédent. Cette hausse s’explique principalement par l’augmentation des dépenses liées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État, qui ont atteint 877,1 milliards de CDF, soit un pic depuis le début de l’année.
Selon les données de la Banque Centrale du Congo, les recettes du Trésor pour le mois de mai 2024 se sont élevées à 3.169,3 milliards de CDF, principalement grâce aux impôts directs et indirects payés en lien avec le premier versement. Les recettes des régies financières ont représenté 59,2 % des ressources mensuelles, avec des contributions importantes de la Direction Générale des Impôts (DGI), de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), et de la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD).
Sur une base annuelle, les recettes de l’État se sont élevées à 13.506,4 milliards de CDF, tandis que les dépenses ont atteint 11.666,9 milliards de CDF, générant ainsi des excédents budgétaires. Cette situation est largement due aux recettes fiscales du premier acompte versé en mai et à l’amélioration de la gestion des dépenses publiques.
Le plan de trésorerie prévisionnel pour juin 2024 affiche des recettes estimées à 1.370,9 milliards de CDF et des dépenses évaluées à 2.243,9 milliards de CDF, ce qui souligne la nécessité d’une gestion financière rigoureuse pour maintenir l’équilibre budgétaire.
Cette analyse met en lumière les défis et les opportunités liés à la gestion des finances publiques en RDC, soulignant l’importance d’une gestion transparente et efficace pour assurer le développement économique et social du pays.