Une rencontre déterminante s’est tenue le vendredi 10 janvier 2025 entre les représentants de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et les autorités de Kinshasa. Au centre des échanges, une ambition commune : redéfinir les bases de la gestion financière de la ville. Les discussions ont marqué un pas décisif dans la quête de transparence et d’efficacité dans l’administration des ressources publiques.
Depuis plusieurs mois, Kinshasa est sous le regard attentif de l’IGF, qui a relevé des failles dans la traçabilité des recettes et la gestion des dépenses. L’objectif de cette nouvelle rencontre était de traduire les recommandations antérieures en actions concrètes. Les pistes envisagées incluent l’automatisation des processus financiers, une meilleure gestion des dettes et créances, ainsi que l’optimisation de l’utilisation du patrimoine urbain.
Daniel Bumba, gouverneur de Kinshasa, a affirmé son engagement à restructurer les finances de la capitale. Il voit dans cette initiative une opportunité de renforcer la capacité de la ville à répondre aux attentes croissantes de sa population. Selon lui, la modernisation des outils de gestion financière est une condition indispensable pour faire face aux défis économiques actuels.
À l’initiative de Jules Alingete, Inspecteur chef de service de l’IGF, une équipe d’experts sera déployée pour accompagner les autorités provinciales dans cette démarche. Cette commission travaillera pendant un mois à identifier les solutions les plus adaptées aux réalités locales. Ce soutien technique vise également à assurer une transition fluide vers une gestion plus rigoureuse et fiable des fonds publics.
Le directeur de cabinet du gouverneur, Israël Mutala, a souligné que certains contrats passés feront l’objet d’une révision. Il a tenu à rassurer les parties concernées en précisant que cette démarche ne s’inscrit pas dans une logique de confrontation mais dans une volonté de mieux aligner les engagements sur les priorités actuelles.
L’un des axes majeurs de cette réforme est l’informatisation des circuits financiers. Cette transformation numérique est perçue comme un outil clé pour limiter les fuites de fonds et accroître la transparence. L’objectif est de permettre un suivi en temps réel des flux financiers, rendant ainsi la corruption plus difficile à dissimuler.
Les défis à surmonter restent nombreux. La ville fait face à une pression grandissante pour améliorer les services publics, alors que ses ressources sont souvent mal gérées. La réforme en cours pourrait poser les bases d’un modèle financier plus durable, tout en rassurant les partenaires et investisseurs.
En toile de fond, cette initiative traduit une volonté claire de transformer la gouvernance financière de Kinshasa. En s’attaquant aux dysfonctionnements historiques, les autorités espèrent redonner confiance aux citoyens et offrir une perspective plus prometteuse pour le développement de la capitale.
— M. KOSI