Le Cameroun a enregistré un taux d’inflation de 7,4% en 2023, marquant ainsi son 3e niveau le plus élevé au cours des 29 dernières années, selon l’Institut national de la statistique (INS). Cette hausse significative fait suite à des taux respectifs de 32,5% et 9% en 1994 et 1995, consécutivement à la dévaluation de 50% du Franc CFA le 11 janvier 1994.
Le rapport récemment publié par l’INS le 13 février 2024, intitulé « Évolution de l’inflation en 2023 et perspectives pour 2024 », met en lumière les principales raisons de cette flambée inflationniste. Selon l’INS, les principaux contributeurs à cette hausse sont les prix des produits alimentaires et les coûts des transports. Sur la période de 2021 à 2023, l’inflation cumulée a atteint 16,7%, marquant une nette augmentation par rapport à la décennie précédente, caractérisée par une stabilité relative entre 2009 et 2021, avec un taux d’inflation ne dépassant pas 3%, conforme au seuil de tolérance admis dans la zone CEMAC.
L’INS identifie plusieurs facteurs endogènes et exogènes à l’origine de cette spirale inflationniste. Localement, la réduction des subventions des produits pétroliers a entraîné une augmentation des prix à la pompe dès février 2023. Les perturbations climatiques et les défis sécuritaires, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, ont également contribué à cette situation.
Au niveau international, l’INS attribue l’inflation enregistrée au Cameroun aux tensions résultant du conflit russo-ukrainien, aux répercussions persistantes de la pandémie de Covid-19, aux fluctuations du FCFA par rapport au dollar américain, et au phénomène El Niño, responsable de sécheresses, d’inondations, et de catastrophes naturelles.
Il est crucial de souligner que ces éléments combinés ont conduit à une hausse notable du taux d’inflation au Cameroun en 2023, soulignant les défis économiques auxquels le pays est confronté. Cette situation pourrait avoir des répercussions importantes sur divers secteurs, nécessitant une surveillance attentive des autorités économiques.
La Rédaction.